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La vendange parisienne, ambiance fabuleuse, l’erreur de Luis Enrique... Les coups de cœur et coups de griffe après Dortmund-PSG

DÉCRYPTAGE - Retrouvez ce qui a plu et déplu aux journalistes du Figaro présents à Dortmund lors de la défaite du PSG en demi-finale aller de la Ligue des champions (1-0).

Envoyés spéciaux à Dortmund

Les coups de cœur

Le Signal Iduna Park, formidable volcan en éruption

Impossible de parler avec son voisin de tribune, le vacarme étant trop fort pour engager la moindre conversation. C’est cela une soirée au Signal Iduna Park, encore plus en version demi-finale de Ligue des champions. 25.000 fans en chaleur, prêts à supporter leur clan pendant 90 minutes, avant, pendant et après la rencontre, avec un «You’ll Never Walk Alone» repris par tout un stade à vous hérisser tous les poils... Une soirée à Dortmund face au fameux Mur jaune, c’est l’assurance d’en prendre plein les yeux, les oreilles et de rester sans voix face à un tel spectacle. Si vous êtes fan de football, de sport, ou de grandes ambiances tout simplement, il faut faire ce stade une fois dans sa vie.

La communion des joueurs de Dortmund avec leur public Leon Kuegeler / REUTERS

Adeyemi, tout un symbole

Karim Adeyemi, on connaît. Du talent, de la vitesse, le sens du but… Et tout le reste, les à-côtés, le peu d'appétence pour le repli défensif. Tout ce que Patrick Guillou nous avait expliqué en avant-match. Le consultant beIN SPORTS n'avait toutefois pas oublié de préciser que l'international allemand a la fâcheuse tendance à «choisir ses matches». Il a choisi celui-ci pour briller. Offensivement évidemment, par ses accélérations notamment. Mais aussi et surtout défensivement. Combien de fois l'a-t-on vu venir enquiquiner Achraf Hakimi jusqu'au poteau de corner. Il s'est donné sans compter. Le dépassement de fonction qu'on n'a pas du tout l'habitude de voir avec ce garçon marié à l'inconstance. Le symbole d'un Borussia qui a mis tous les ingrédients pour se donner des raisons d'y croire avant le match retour à Paris. À noter que son pendant à gauche, Jadon Sancho, a également brillé dans l'utilisation du ballon, faisant vivre une sale soirée à Nuno Mendes.

À VOIR AUSSI - Ligue des champions : l'analyse de Luis Enrique après la défaite du PSG à Dortmund (1-0)

Les coups de griffe

La vendange parisienne

Si près, si loin… Le PSG a eu les occasions pour marquer. Pas qu'une. Certes, c'était pauvre dans ce domaine en première période. Aucune frappe cadrée, Kylian Mbappé bien muselé et Bradley Barcola à cours d'idée. C'était beaucoup mieux dans ce domaine en seconde période. Les poteaux de Mbappé et Achraf Hakimi, les têtes de Fabian Ruiz et Warren Zaïre-Emery, la frappe au-dessus d'Ousmane Dembélé… Sans oublier quelques interventions bien senties de Gregor Kobel. Le PSG avait toujours marqué cette saison en Ligue des champions. En fait, il n'avait jamais perdu en ne marquant pas, même en championnat. Voir les Rouge et Bleu muets devant la cage dans ce match est d'autant plus une aberration statistique que Dortmund brille souvent par sa fébrilité. C'est aussi pour cela qu'il y a des raisons d'espérer dans les rangs parisiens : tout porte à croire qu'ils ne peuvent pas ne pas marquer deux fois… En attendant, cette première sans but en C1 tombe mal...

Kylian Mbappé Thilo Schmuelgen / REUTERS

Luis Enrique, le choix qui interroge

Quand il est questionné sur ses choix tactiques, Luis Enrique déteste ça et réplique instantanément ou botte en touche. Lui qui estime que la presse ne «connaît presque rien au football», s’est trompé malgré tout dans son choix de lancer Kolo Muani au lieu de Ramos quand il a fallu sortir Barcola en seconde période. L’international français n’a rien apporté, alternant mauvais choix et difficultés techniques, tandis que le Portugais, auteur du but égalisateur contre le Havre samedi dernier (3-3) ne s’est même pas échauffé. Son entrée aurait pu faire du bien dans le manque d’efficacité latent entrevu à Dortmund et il aurait aussi permis à Kylian Mbappé de se décaler à gauche, sa position préférentielle. Mais le coach parisien en a décidé autrement. Pour un vrai raté. On ne peut pas avoir bon à tous les coups.

Hernandez, la (grosse) tuile ?

Quand il sort du terrain, contraint et forcé, le chrono du Signal Iduna Park indique la 42e minute de jeu. Le PSG est mené et Lucas Hernandez, tête basse et mine défaite file aux vestiaires. 5 minutes plus tôt, le défenseur parisien est resté au sol après avoir ressenti une douleur au genou gauche, après un retour trop tardif sur Füllkrug, qui venait d’ouvrir le score. L’inquiétude demeure pour un élément qui ne triche jamais et ne cède pas à la panique après une simple douleur. « Je n'ai aucune nouvelle de Lucas Hernandez, soufflait Luis Enrique à l’issue du match. Ça n'a pas l'air très positif. Mais on va attendre que les docteurs l'analysent. »

Lucas Hernandez Thilo Schmuelgen / REUTERS

L’international français (37 sélections) en saura plus dans les prochaines heures. Paris retient son souffle pour un élément important. En novembre 2022, lors de la Coupe du monde au Qatar, le gaucher s’était fait une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit. Espérons pour lui et le PSG que la blessure entrevue mercredi soir à Dortmund ne soit pas aussi grave. Une situation que regarde également de près Didier Deschamps, avec une liste pour l’Euro dévoilée le 16 mai prochain.

La vendange parisienne, ambiance fabuleuse, l’erreur de Luis Enrique... Les coups de cœur et coups de griffe après Dortmund-PSG

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4 commentaires
  • anonyme

    le

    Paris a eu bien des ratées en ligue des champions ,des tirages très favorables et on pouvait espérer que ce soit son année mais de grâce arrêtons , la presse en tête de les trouver extraordinaires et de faire de Mbappé, excellent joueur mais techniquement moyen et faible de la tête le meilleur joueur du monde…loin de Ronaldo, Messi .et combien d’autres .
    Un peu de lucidité et de modestie rendraient ce club plus sympathique et probablement plus efficace..on a vu l’entraîneur critiqué à raison puis soudain devenu un génie après avoir été premier dans un concours de circonstances à Barcelone

  • phr001

    le

    une fois encore le foot est un jeu collectif: une équipe avait plus envie que l'autre

  • frantran

    le

    Ce qui est surprenant c’est que les commentateurs restent surpris de la faible prestation des parisiens. Rien de nouveau sous le soleil. Et comme d’habitude celui que l’on arrête pas de nous survendre comme le meilleur joueur du monde a été moyen et encore. Une nouvelle leçon de football ou le courage et l’altruisme sont des valeurs cardinales.

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